Halte aux marées vertes !

POLLUTION DE L'AIR ET EPANDAGES AGRICOLES

 

Alors que le trafic routier est en ce moment au plus bas, la Bretagne a connu vendredi et samedi derniers (27 et 28/3/2020) un pic de pollution de l'air très important : indice 8 sur 10 sur tout le nord de la Bretagne, 7 dans le sud. Alerte lancée vendredi par les préfets du Finistère, des Côtes d'Armor et d'Ille et Vilaine, maintenue le samedi dans les deux derniers départements.

Pics de pollution saisonniers liés aux épandages agricoles importants en mars-avril-mai, avec des émissions d'ammoniac (NH3), précurseur de particules très fines (PM2.5).

Voir le constat fait par Air Breizh dans son bulletin du 27 mars 2020 :

https://www.airbreizh.asso.fr/episode-de-pollution-aux-particules-fines-pm10-en-cours-sur-le-nord-de-la-bretagne/

 

Voir également l'étude d'Air Breizh publiée le 31 janvier 2020 : "Stratégie de surveillance de l'ammoniac de l'air ambiant en Bretagne". Air Breizh en appelle à la mise en oeuvre des moyens de mieux connaître les émissions d'ammoniac en Bretagne, en mettant en place un réseau d'outils de mesure, en étudiant les pratiques agricoles, de façon à pouvoir faire des prévisions, mettre en pace un système d'alerte...  Coût 1,7 millions €

https://www.airbreizh.asso.fr/publication/vers-une-strategie-de-surveillance-de-lammoniac-en-bretagne/

 

2 illustrations qui viennent compléter ces informations, les concentrations d'ammoniac en Bretagne ( voir la source page 31/57) et la densité de porcs produits en Bretagne ( voir la source page 40/113).

 

 

 

Dans le même temps, après notamment la publication d'une étude italienne sur le lien entre propagation du coronavirus et pollution aux particules fines, des scientifiques français appellent les préfets à prendre des mesures urgentes pour limiter drastiquement les émissions liées aux épandages agricoles. Voir ci-dessous :

 

Épandage agricoles et propagation des virus

 

23 mars 2020

La pollution de l’air, en plus de fragiliser notre système immunitaire et de nous rendre plus sensibles aux infections notamment virale, permet également une meilleure diffusion et donc une meilleure transmission des agents pathogènes tels que le coronavirus. Cela est connu depuis longtemps pour le SARS(1) et les virus de la bronchiolite mais a également été récemment démontré pour le coronavirus en Italie avec davantage de transmission et de propagation du virus en fonction des taux de particules fines.

 

Les particules fines servent donc de vecteurs, de transporteurs au virus qui se déplace d’autant plus facilement lorsque l’air est chargé de particules fines. Fort heureusement les mesures de confinement font coup double à la fois en limitant le risque de transmission entre les individus mais également en diminuant la pollution notamment aux particules fines du trafic routier et les effets sanitaires associés. Néanmoins, comme on le voit actuellement à Paris, le printemps est la période  d’épandage agricole, grand pourvoyeur de particules fines. En effet, lors des épandages, le gaz ammoniac (NH3) va, en passant dans l’atmosphère, réagir avec les oxyde d’azote (NOx) pour former des particules de nitrate d’ammonium et de sulfate d’ammonium.

 

Tous les ans, à la même période, les épandages agricoles sont responsables de pics de pollution printaniers durant les mois de mars à mai. Ces particules printanières sont, de par leur composition, moins toxiques que des particules de combustion issues par exemple du trafic routier néanmoins elles vont également servir de vecteur de transmission au virus.

 

Ces particules peuvent voyager sur plusieurs kilomètres et donc transporter également le virus sur de longues distances!

 

Nous appelons donc les préfets à prendre des mesures urgentes visant à limiter drastiquement – les émissions liées aux épandages agricoles (restriction, technique d’enfouissement de l’engrais) afin de tout mettre en œuvre pour limiter la propagation du virus.

 

 

Professeur Isabella Annesi-Maesano, Directrice de recherche INSERM  / Directrice d’équipe labellisée INSERM et Sorbonne Université EPAR ; 

Docteur Mallory Guyon, Collectif Environnement Santé 74 ;

Docteur Thomas Bourdrel, Collectif Strasbourg Respire ; 

Docteur Gilles Dixsaut, Fondation du souffle contre les maladies respiratoires ; 

Docteur Florence Trebuchon, médecin allergologue Montpellier ; ASEF

Docteur Pierre Souvet, Association Santé Environnement France (ASEF) ;

Docteur Jean-Baptiste Renard, Directeur de recherche LPC2E-CNRS ; 

Guillaume Muller, association Val-de-Marne en Transition

 

Communiqué de presse national des Coquelicots :

https://nousvoulonsdescoquelicots.org/2020/03/27/coronavirus-faut-il-arreter-les-epandages-de-pesticides/

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