Halte aux marées vertes !
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Source Ouest France Yvan DUVIVIER.  Retrouvez l'article sur le site de Ouest France 

Quelque 400 personnes ont manifesté, ce samedi 5 juin à Lorient, pour dénoncer la prolifération des algues vertes. Et appelé, une nouvelle fois, à un changement de modèle agricole.

Ça ne sent pas mais qu’est-ce que c’est moche, lance ce riverain de l’anse vaseuse de Kermelo, à Lorient (Morbihan), recouverte en permanence d’algues vertes. L’odeur ? Ça dépend des années, nuance un voisin qui a lui aussi vue directe sur ce qui ressemble plus à une prairie qu’à un plan d’eau​.

À l’appel d’Eau et Rivières de Bretagne, quelque 400 manifestants en ont fait le tour, ce samedi 5 juin au matin. Une association auréolée de la décision du tribunal administratif de Rennes qui donne quatre mois au préfet de la Région pour revoir son plan de lutte contre les nitrates d’origine agricole, alors que depuis 2015, la courbe de nitrates ne baisse plus, elle stagne​.

Cofondateur de l’association, Jean-Claude Pierre déclarait, voici 41 ans à Ouest-France, qu’il fallait combattre les causes avant les effets, mettre l’argent public dans le préventif et non le curatif. Il est donc temps, martèle Alain Bonnec, président d’Eau et Rivières, de produire moins et mieux. Les cheptels ne doivent plus être concentrés en Bretagne mais répartis sur tout le territoire national.

« Pas beaucoup d’amis parmi les éleveurs »

Du fait de ces prises de position tranchées, reconnaît-il, nous n’avons pas beaucoup d’amis parmi les éleveurs. Or, nous voulons les aider à sortir de ce modèle agricole majoritaire, à gagner une qualité de vie que n’ont pas aujourd’hui les volaillers et les porchers. Malgré les démarches entreprises et les résultats probants obtenus, notamment devant la Cour des comptes, il reste le plus difficile : obtenir de l’État qu’il actionne, cette fois, un levier réglementaire. Sinon, c’est la loi de la jungle, la loi du plus fort, et cela conduit à la disparition de la paysannerie​, analyse Arnaud Clugery, directeur de l’association.

En attendant, le collectif appelle les candidats aux élections régionales à se positionner sur cette question, à la soutenir pour mettre fin à la politique de l’autruche ​que dénonçait, dès 2009, Chantal Jouanno, alors secrétaire d’État à l’Écologie. Et samedi midi, sur la plage Kernevel, des manifestants ont joint, pendant deux minutes, le geste à la parole en mettant la tête dans le sable.

© Ouest France

Admin2 06 juin 2021 18:53

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