Communiqué de presse de HAMV du 7 avril 2022
1) Victoire !
Sur le dossier des algues vertes et de la pollution de l'air à l'hydrogène sulfuré, Ronan KERDRAON, président de Saint-Brieuc Armor Agglomération, a dû renoncer à cultiver le manque de transparence qu'il défendait mordicus de façon éhontée depuis plusieurs mois !
Il y a été contraint et forcé par le projecteur que nous avons mis sur cette affaire, lequel a conduit Air Breizh à s'exprimer pour la 1ère fois sur la transparence des données de mesures de H2S, rejoint par le Haut Conseil de la Santé Publique qui, dans son rapport publié en février dernier, préconise sans surprise de rendre les résultats de mesure disponibles immédiatement (comme il l'avait demandé pour les Sargasses aux Antilles dans un rapport de 2018).
Retrouver sur RMC, dans l'émission "RMC s'engage pour vous" de ce 11 mars, 3 mn à ce sujet, avec l'engagement de Ronan Kerdraon et la conclusion de Halte Aux Marées Vertes.
En Bretagne, les mairies vont publier les mesures de pollution de l'air autour des plages polluées par les algues vertes. Il y a un mois, nous vous parlions sur RMC de la plage à Hillion dans la baie de Saint-Brieuc. Une plage fermée depuis le mois de juillet dernier à cause des algues vertes qui dégagent un gaz toxique très dangereux voire mortel.
Des riverains de cette plage veulent avoir accès aux mesures de pollution de l'air en temps réel. Ces mesures sont faites entre fin mai et fin septembre, c'est là où il y a le plus d'algues sur les plages.
jusqu'à présent, Ronan Kerdranon, président de la communauté de communes, avait toujours refusé de publier ces données quotidiennement, mais et c'est une information RMC, il a changé d'avis.
“L’engagement que je prends aujourd’hui, c’est qu’on facilitera la publicité et la transparence donc de l’ensemble de ces mesures. Dès que les mesures commencent, elles seront publiées. Les riverains, les réseaux sociaux, tout le monde aura la possibilité d’avoir ces indications. Soit on publiera un communiqué, soit on publiera sur un site internet ou alors si on peut avoir une application pour envoyer un sms pour dire à quel niveau est arrivée la mesure, on le fera. De toute façon, ces données-là seront publiées à minima sur le site internet de l’agglomération”, indique-t-il.
Mais alors qu'est-ce qui a fait changer d'avis la communauté de communes? Après la diffusion de nos reportages, le Haut conseil de la santé publique, une institution qui dépend du ministère de la Santé, a publié un avis sur les algues vertes ( https://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=1152 ) . Il demande noir sur blanc à ce que les habitants aient accès aux mesures de pollution de l'air "immédiatement" et non pas une fois par an comme c'est le cas aujourd'hui. Et il faut que l'information soit facilement accessible donc par exemple via des SMS ou une application sur le téléphone.
C'est donc une petite victoire pour les riverains, mais ce n'est pas la fin de leur combat parce que leur rêve, c'est de pouvoir retourner sur leurs plages, de pouvoir respirer de l'air non pollué. Sauf que tant qu'il y aura des algues vertes, ce ne sera pas possible. C'est donc en amont qu'il faut agir. Et ça aussi, le Haut conseil à la santé publique le dit. Il parle de " faillite" de la part des pouvoirs publics depuis 20 ans sur cette question des algues vertes.
“Ce Haut conseil souligne une ‘certaine faillite’, c’est dit gentillement. Et il est intéressant de lire également que ce Haut conseil prévoit une aggravation du phénomène des marées vertes liée au changement climatique. Ne serait-il pas temps de prendre le taureau par les cornes, de prendre le problème à la racine. Il faut revoir en profondeur notre modèle agricole et en particulier notre modèle d’élevage industriel intensif”, assure Annie Le Guilloux, présidente de l'association Halte aux marées vertes.
https://rmc.bfmtv.com/actualites/societe/algues-vertes-en-bretagne-les-mesures-de-pollution-de-l-air-bientot-publiees-quotidiennement_AV-202203110108.html
2) Collecte en mer des algues vertes
Le préfet de région a lancé un appel d'offres, ouvert jusqu'au 6 avril, pour "un procédé innovant et expérimental de collecte des algues vertes en mer dans la baie de Saint-Brieuc".
Cette décision fait écho à une des préconisations contenues dans le rapport du Haut Conseil de la Santé Publique du 15 février. Il répond aussi aux demandes répétées de M. Cosson, maire d'Hillion !
Il y est question de ramasser au minimum 30 tonnes par jour en baie d'Yffiniac et dans l'anse de Morieux, à partir de juillet prochain, aux fins de limiter les échouages dans les zones peu accessibles au ramassage.
Rappelons que des essais ont déjà été réalisés par le passé en baie de Lannion et abandonnés car peu concluants.
Soulignons que ce procédé représente un renchérissement conséquent du volet curatif du plan algues vertes… payé par le contribuable !
Et surtout,
- nous craignons que cette collecte en mer (si tant est qu'elle puisse avoir un tant soit peu d'efficacité) contribue à développer la résignation face au fléau des marées vertes,
- nous aimerions que la même recherche de performance soit au rendez-vous sur le volet préventif et là nous ne voyons rien venir de crédible (diminution de moitié du cheptel et arrêt de l'agro-industrie pour en finir avec la pauvreté et le suicide des agriculteurs) !
Voir en PJ le Télégramme du 10 mars + le lien vers un article de "20 minutes"
3) L'union fait la force : jouer collectif !
A) Action du samedi 12 mars pour le climat et la justice sociale
HAMV appelle à participer au rassemblement qui partira de la mairie de LANGUEUX vers la zone commerciale, ce samedi 12 mars à 14h00.
Co-présidents empêchés car pris par ailleurs mais d'autres membres de HAMV seront présents.
Entre autres pancartes possibles :
Agriculture : 44 % des GES en Bretagne (Source : Observatoire de l'Environnement en Bretagne)
Elevage breton : Stop aux importations de soja climaticide
… … Logo disponible pour ceux qui veulent l'imprimer et le coller sur pancartes.
B) Carnaval des luttes à Guingamp le samedi 19 mars
Si on s'en réfère à la 1ère édition de 2021 qui avait réuni 2 000 personnes, un carnaval festif, coloré, bigarré, dansant, chantant, joyeux.. et combatif !
Halte Aux Marées Vertes y prendra la parole 3 mn.
RDV pour un départ à 13h30 de la place du Vally. A vos agendas !
C) Collectif contre l'usine à cochons de Langoat (22) qui vise à produire 22 000 cochons par an.
Halte Aux Marées Vertes a participé le 14 mars à une réunion en visio, initiée par le Collectif Bretagne contre les fermes-usines, aux fins d'organiser un rassemblement à Langoat le mardi 26 avril prochain, à l'occasion de la journée nationale d'action contre les grands projets inutiles imposés.
Prochaine réunion en visio, lundi 14 mars de 18 h à 19h, pour réfléchir à l'organisation de cette action du 26 avril.
Date du mardi 26 avril à noter sur vos agendas ! Nous y reviendrons.
D) Convergence pour une Agriculture Paysanne Ecologique et Sociale (CAPSEB)
Halte Aux Marées Vertes participe activement aux travaux de la CAPSEB (le mot initial de "coordination" a été remplacé par "convergence" et "environnementale" par "écologique").
Après la réunion du 1er février à Guéhenno 56 (HAMV représentée par Alain et Annie), Gilles et Annie représentaient HAMV lors de la dernière réunion en visio du 7 mars.
Principaux points abordés :
- un rassemblement le 7 ou le 8 avril devant le Conseil Régional à l'occasion de la session dédiée à la sortie des pesticides,
- résulta de la rencontre d'une délégation de la CAPSEB avec les scientifiques de l'association Bretonne EPolAR (Ecologie Politique en Armorique) en vue de jeter les bases d'un "Conseil scientifique",
- graves incidents qui se sont produits à l'occasion d'une réunion publique organisée le 16 février par "Les communs de Nargoat" à Querrien (pays de Quimperlé),
- combat contre la méthanisation,
- rassemblement qui aura lieu à Langoat le 26 avril contre le projet d'usine à cochons,
- action sur la souveraineté alimentaire portée par le collectif pour une sécurité sociale alimentaire…
mais aussi organisation interne de la CAPSEB à mettre en place, avec la difficulté d'imposer la parité ou même une amorce de parité H/F.
Le 8 mars 2022
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Algues vertes : St-Brieuc Agglomération au pied du mur
Des mesures d’hydrogène sulfuré ont été effectuées en quatre points du fond de la baie de St-Brieuc durant 5 mois l’an passé. Halte Aux Marées Vertes a demandé à M. Kerdraon, président de St-Brieuc Armor Agglomération, commanditaire de ces mesures, que les résultats en soient publiés au jour le jour : en vain.
Air Breizh*, en charge de ces mesures, a publié le 7 février un bilan de cette campagne de mesures en précisant que, non seulement il n’y avait aucun obstacle technique à la communication quotidienne des résultats, mais qu’elle recommandait que cette diffusion soit mise en place. M. Kerdraon s’est alors retranché derrière le fait qu’un avis du Haut Conseil de la Santé Publique était attendu pour ne pas divulguer ces mesures devant, selon lui être « consolidées et interprétées ».
L’avis attendu du HCSP** a été mis en ligne le 15 février dernier. Force est de constater qu’il ne fait que reprendre la grille d’interprétation que le même Conseil avait publiée dans son rapport du 8 juin 2018 sur les Sargasses aux Antilles. N’en déplaise à M. Kerdraon qui écrivait dans son courrier du 21 janvier « il ne s’agit ni des mêmes algues, ni des mêmes conditions de milieu. L’avis du HCSP concernant les sargasses n’est en l’état actuel, à priori pas reproductible pour les algues vertes » Et bien si.
Sur les mesures d’hydrogène sulfuré
Examinons ce que répète le HCSP concernant les Valeurs Toxicologiques de Référence (VTR) qu’il convient de rapprocher des valeurs mesurées par Air Breizh afin d’apprécier le niveau de pollution de l’air : voir le tableau en page suivante et les commentaires assortis.
Par ailleurs, concernant cette pollution diffuse, le HCSP demande (page 9) que les collectivités locales disposent de « moyens de mesures permanents à proximité des zones habitées, l’information devant être disponible immédiatement (applications téléphoniques, SMS...) auprès des collectivités locales et des usagers. A ce jour cette information ne semble pas disponible même si celle-ci existe ».
Nous osons croire que ce démenti cinglant conduira le président de l’agglomération à revenir à la raison et à autoriser Air Breizh à communiquer les mesures journalières de l’an dernier et celles des années à venir. Nous allons donc adresser cette semaine un courrier à M. Kerdraon pour solliciter à nouveau les résultats de mesure de H2S en précisant qu’à défaut de réponse positive, nous serons conduits à solliciter rapidement la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs).
Le HCSP préconise :
Sur le ramassage des algues
Le HSCP avertit qu’il est à prévoir une aggravation des marées vertes avec l’augmentation des températures des eaux de surface liée au changement climatique.
Quand on sait par ailleurs qu’il n’y a pas de diminution des taux de nitrate à attendre du futur plan régional nitrates n° 7 et du 3ème plan algues vertes, on mesure la nécessité de muscler le dispositif curatif (ramassage et contrôle de la pollution aérienne).
Le HCSP recommande notamment de :
- collecter préventivement dans l’eau en période hivernale le reliquat des algues de l’année précédente pour « décontaminer la zone côtière proche »
- de mettre en place par région une nouvelle mission de pilotage centralisé avec un centre de crise opérationnel 7j/7, pour rassembler les informations relatives aux échouages, gérer les moyen humains et techniques mobilisables, faire des aménagements permettant l’accessibilité des équipements dans les lieux critiques…
- en ce qui concerne la collecte curative, tester des procédés de stabilisation chimique des algues de façon à bloquer la fermentation anaérobie…
Notons enfin que le HSCP souligne, « après plus de 20 ans de situations répétées de crises et d’alertes aux pouvoirs publics », « une certaine faillite de la gestion préventive et curative des échouages d’algues vertes et de leur élimination rapide ». Cette conclusion va bien dans le même sens que l’alerte que nous sonnons à ce sujet, particulièrement depuis deux ans.
►La publication des rapports d’Air Breizh et du HSCP met donc la collectivité au pied du mur des mesures de gestion à prendre.
►Ce renchérissement qui s’annonce du volet curatif devrait plus que jamais pousser à s’attaquer enfin à la cause de ces marées vertes.
* Rapport d’Air Breizh :
** Avis du HCSP :
https://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=1153
HYDROGENE SULFURE |
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Haut Conseil de la Santé Publique Valeurs Toxicologiques de Référence (VTR) |
Résultats des mesures effectuées par Air Breizh |
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L’Hôtellerie à Hillion |
Trois autres sites |
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VTR aigüe |
0,1 mg/m3 (soit 0,07 ppm) = 100 μg/m3
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Valeur horaire maxi : 1 196 μg/m3
Moyenne journalière maxi 201 μg/m3 le 29 juin
Moyenne journalière sur 5 mois : 15,4 μg/m3 |
Valeurs horaires maxi : de 44 à 332 μg/m3
Moyennes journalières maxi : de 8 à 26 μg/m3
Moyennes journalières sur 5 mois : de 1,8 à 4,8 μg/m3 |
VTR sub-chronique |
0,03 mg/m (soit 0,02 ppm) = 30 μg/m3
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VTR chronique |
0,002 mg/m3 (soit 0,001 ppm) = 2 μg/m3 |
Les valeurs toxicologiques de référence (VTR) pour l’hydrogène sulfuré expriment les valeurs-seuil « en-deçà desquelles l’individu peut-être exposé sans constat d’effet néfaste ».
A l’endroit où les mesures ont été effectuées, la concentration en hydrogène sulfuré atteint des niveaux rendant la fréquentation de ce type de sites tout à fait déconseillée, tout particulièrement à Hillion.
S’il est vrai que cette pollution se dilue dès lors qu’on s’éloigne des zones d’échouage, les niveaux atteints en bord de plage ne laissent pas de doute sur un niveau de pollution qui reste préoccupant pour les riverains habitant sur la bande littorale, à Hillion notamment.
Rappelons enfin que la décomposition des algues dégage en réalité un cocktail de 19 molécules observées (liste ci-après), moins dangereuses que le H2S mais dont les effets cumulés interrogent grandement.
A noter parmi ces molécules, l’ammoniac qui n’est pas mesuré ici en baie de Saint-Brieuc. Or, interrogé à ce sujet en 2018, le HCSP avait précisé que lorsqu’il y avait exposition conjointe à l’hydrogène sulfuré et à l’ammoniac, il convenait de « sévériser » les valeurs. Ainsi « entre 0,07 et 1 ppm de H2S et pour des concentrations de NH3 inférieures à 8,3 ppm : mise en place rapide (sous 48 h au maximum) du chantier d’enlèvement des algues et information des personnes vulnérables afin qu’elles se tiennent éloignées des zones affectées »
Le 4 mars 2022, les co-présidents
Annie Le Guilloux 09 64 12 77 33 ou 07 82 41 99 60 Gilles Monsillon 06 73 68 86 33
Arrêté préfectoral du 28/11/21
Deuxième appel à mobilisation générale pour un changement de régime agricole contre le scandale des marées vertes en terre Breizh !
Après une première action devant la Chambre d’agriculture à Plérin en septembre 2021, nous remettons le couvert
Rendez-vous mercredi 23 février 2022 (dans la matinée) aux alentours de Saint-Brieuc pour une action citoyenne afin de dénoncer l’omerta sur un scandale qui nous empoisonne tous et toutes !
Si vous souhaitez participer à cette action voici le lien vers le formulaire d’inscription :
https://framaforms.org/action-contre-les-algues-vertes-saint-brieuc-1642380440
Vous y trouverez également un appel à mobilisation plus détaillé avec plein d’informations.
Que tu viennes en tant que public ou en tant que rebelle activiste, bienvenue !
Soyons nombreu.x.ses pour faire entendre nos revendications et dessiner ensemble une voie vers un monde s’émancipant des logiques marchandes et industrielles mortifères.
Amour et rage,
Extinction Rebellion Saint-Brieuc
Après un premier rapport sur l’efficacité des moyens de lutte contre les marées vertes sur les côtes bretonnes, le sénateur Bernard Delcros vient de présenter un second rapport sur l’évolution de la situation et le suivi de ses recommandations. Tout en reconnaissant de réelles avancées, il juge indispensable de passer à la vitesse supérieure, notamment en réorientant des crédits de la politique agricole commune (PAC) dans les territoires touchés par le phénomène. Pour agir plus efficacement contre la pollution par les nitrates, il préconise davantage d'aides conditionnées au respect de pratiques agricoles prenant en compte le contexte environnemental spécifique de ces baies.
https://www.senat.fr/rap/r21-466/r21-466-syn.pdf
HISTOIRE INTERDITE
https://www.youtube.com/watch?v=pT3TEF3qE0A
https://www.youtube.com/watch?v=nPWwAd-16h8
https://www.youtube.com/
Mesures d'hydrogène sulfuré 2021 par Air Breizh
Nous vous invitons à découvrir notre communiqué de presse à ce sujet que nous avons diffusé mardi 8 février à midi.
Reportage de Tébéo (2mn10) sur les mesures d'hydrogène sulfuré, avec HAMV, Air Breizh et Ronan Kerdraon qui parle d'amour ! et concède une publication mensuelle ! alors même qu'Air Breizh recommande dans son rapport une publication en temps réel.
https://www.tebeo.bzh/videod/
Ouest-France accessible par le lien suivant :
RMC 03/02/2022
L'article diffusé dans les médias par l'AFP dimanche dernier 6 février
En fond de baie de Saint-Brieuc, des algues vertes même en hiver
· Hillion (Côtes-d'Armor, France) - 06 février 2022 13:29 - AFP (Clarisse LUCAS)
"Attention danger": sous la douce lumière d'hiver, au fond de la baie de Saint-Brieuc, l'accès à la plage de l'Hôtellerie, à Hillion, est interdit depuis sept mois. Motif: la présence d'algues vertes en putréfaction, inhabituelle en hiver.
"Fermer une plage, c'est le recours ultime (...) et cette année, c'est la première fois qu'on ferme une plage aussi longtemps", se désole Mickaël Cosson, maire de cette commune de 4.200 habitants, située au coeur de la réserve naturelle nationale de la baie.
"Mais 2021 a été une année exceptionnelle" en matière d'échouage d'algues vertes sur la commune. En moyenne, c'est 5/6.000 tonnes, mais là, on a atteint les 11.000 tonnes", poursuit l'élu DVD.
- Dernier ramassage avant Noël -
"Cette plage est particulièrement bien abritée" et "on ne peut pas y faire de ramassage" mécanique en raison de son sol vaseux et rocheux, constate Sylvain Ballu, spécialiste du sujet au Ceva (Cente d'études et de valorisation des algues).
Mais "à cette période de l'année, c'est quand même exceptionnellement rare", souligne le scientifique, précisant que le dernier ramassage en baie de Saint-Brieuc a été effectué "juste avant Noël".
Présente en mer à l'état naturel, l'algue verte, ou laitue de mer, peut se développer de manière intempestive sous certaines conditions: des baies peu profondes et abritées, de la lumière, une température de l'eau plus douce - c'est pourquoi elle se développe au printemps et en été - et surtout des rivières qui s'y jettent en étant trop chargées en nitrate en raison d'une fertilisation excessive des terres agricoles en amont. D'où ce qu'on appelle communément les marées vertes.
Lors d'un échouage, les ulves sont ramassées chaque jour sur le sable mais ne peuvent pas être récupérées dans les rochers ou les vasières.
C'est là que survient le danger sanitaire: quand elles se décomposent, les algues dégagent du sulfure d'hydrogène (H2S), un gaz à l'odeur d'oeuf pourri qui, à forte concentration, peut s'avérer mortel.
"On ne peut pas profiter de la plage, c'est dangereux", regrette Laurence Beauné, 59 ans, en promenant son chien. "En été, on sent les odeurs, on est obligés de fermer les fenêtres", dit-elle, résignée.
- "Refonder le système agricole" -
Sur la plage où il avance prudemment, "on a des taux de H2S encore élevés", constate Gilles Monsillon, coprésident de l'association Halte aux marées vertes (HAMV), avec en main un détecteur de gaz qui bipe régulièrement.
"Jusqu'à présent, on connaissait cette problématique en été (...) et maintenant, c'est même en hiver. Est-ce qu'on va devoir fermer les plages toute l'année", s'interroge sa coprésidente, Annie Le Guilloux.
Les algues vertes ont commencé à se multiplier en Bretagne il y a plus de 40 ans mais la prise de conscience du danger sanitaire par les pouvoirs publics date de 2009, après la mort d'un cheval et la survie miraculeuse de son cavalier.
"Depuis 2014, les taux de nitrate dans les rivières ne baissent plus, ils remontent même dans certains cours d'eau", observe Mme Le Guilloux.
Pourtant, "selon l'Ifremer, il faut redescendre sous les 10mg de nitrate par litre pour que cette prolifération finisse par cesser. Or, nous sommes à une moyenne en Bretagne de 31,7mg/l et à 34,4 dans cette baie".
Mickaël Cosson se dit malgré tout "optimiste". Car "pour la première fois, quelqu'un a été nommé pour ça et nous aurons maintenant un seul interlocuteur", dit-il à propos du haut-fonctionnaire récemment désigné par l'Etat.
Arrivé en novembre, ce dernier, Etienne Guillet, se félicite de "l'engagement très fort" de l'Etat. Il s'agit de "renforcer l’action auprès des agriculteurs, renforcer les moyens sur le curatif", assure-t-il à l'AFP, ajoutant: "on double l’enveloppe", de 5 à 10 million d'euros.
Sylvain Ballu, lui, est moins optimiste.
"On est plutôt mal partis. L'hiver est déjà bien avancé et on n'a pas enregistré jusqu'à présent de grosses tempêtes" aux effets dispersants attendus. "Les indicateurs ne sont pas très bons".
Pour Annie Le Guilloux, qui pointe la densité de l'élevage en Bretagne, "nous n'avons fait que la moitié du chemin dans la lutte contre les algues vertes, et la plus facile (....) Il va falloir refonder en profondeur le système agricole"
UNE PROVOCATION !
Article à télécharger (ci-dessous)
Article O-F du 21/01/2022
LETTRE OUVERTE à Monsieur Ronan KERDRAON
Président
de Saint-Brieuc Armor Agglomération
et maire de Plérin
5, rue du 71ème RI
22000 SAINT BRIEUC
Copie à :
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Une sélection de reportages, de portraits et d’histoires racontés par les journalistes et les correspondants à l’étranger de la rubrique Monde.
https://www.24heures.ch/les-dix-articles-monde-qui-ont-marque-lannee-865221606716
Toute personne a le droit d’être informée, de s’impliquer dans les décisions et d’exercer des recours en matière d’environnement. Tel est, en résumé, le contenu de la Convention d’Aarhus. Ce texte essentiel contribue à créer la confiance du citoyen envers ses institutions, et plus largement, leur fonctionnement démocratique. En offrant au citoyen une place dans les débats environnementaux, elle rencontre les exigences de transparence et de proximité, synonymes de bonne gouvernance publique.
L’accès à l’information sur l’environnement est ouvert à toute personne, physique ou morale, sans que le demandeur n’ait à justifier d’un intérêt. En conséquence, aucune justification n’est nécessaire pour formuler une demande d’information. Nul besoin, non plus, d’être citoyen ou résident. Cette communication se fait dans le respect de certaines modalités particulières et sous réserve de certains motifs pouvant justifier une décision de refus.
L’exercice de ce droit diffère du droit d’accès aux documents administratifs, en ce qu’il prévoit des modalités de mise en oeuvre particulières et des motifs de refus limités.
Ce vendredi 17 décembre 2021, les membres de la Commission locale de l’eau du Pays de Saint-Brieuc ont voté pour un changement du règlement intérieur. Désormais, la présence du public n’est plus autorisée. Explications.
PHOTO prise le 15/12/2021 de la plage de l'hotellerie !
Voici le document donné à la presse :
Pression animale insupportable !
Ci-dessous l'invitation adressée à la presse samedi 27/11.
LANGOELAN – Halte Aux Marées Vertes– 20 novembre 2021, prise de parole !
"Halte Aux Marées Vertes a été invitée à vous dire quelques mots du PAR 7, le Programme
d’Action Régional Nitrates n° 7 ;
Alors de quoi s’agit-il et pourquoi vous en parler aujourd’hui ?
L’Europe, avec sa directive nitrates de 1991, fait obligation de lutter contre la pollution de
l’eau par les nitrates et le préfet de région est tenu d’établir un plan d’action régional, un
PAR. Nous en sommes au 6ème Plan d’Actions Régional ! le PAR 6 courant de septembre
2018 à septembre 2022. Le 7ème PAR 2022-2026 est actuellement en préparation.
Après avoir été condamné par le Tribunal administratif en juin dernier et taclé par la Cour
des Comptes en juillet, le Préfet de région a lancé une grande concertation qui a démarré le
27 octobre et se termine le 10 décembre. Vous tapez sur un moteur de recherche
« concertation régionale nitrates Bretagne » et vous trouverez le lien vers une plateforme où
vous aurez accès à un rapport, une annexe technique et des vidéos mais où vous pourrez
surtout donner votre avis ou encore voter en faveur d’avis qui ont été exprimés.
Le futur PAR 7 c’est quoi ? Le PAR 7 ce sont des mesurettes. Le PAR 7 n’est qu’une
« ressucée » du PAR 6, des mesures de même nature que celles qui ont montré leurs limites
car il faut savoir que si les taux de nitrates dans les rivières ont baissé entre 1995 et 2015,
depuis ils stagnent ou même remontent légèrement.
Alors c’est quoi le PAR 6 ou 7: ce sont essentiellement les règles relatives à l’épandage des
lisiers, fumiers et engrais de synthèse.
Le guide publié pour vulgariser ces règles fait 20 pages que chaque exploitant agricole est
censé connaître parfaitement. Un tableau résume l’essentiel de ces règles.
Le respect de ces règles d’épandage supposerait le recours à un ordinateur embarqué sur le
tracteurs pour faire de la fine dentelle, parcelle par parcelle, sous-parcelle par sous-parcelle,
en tenant compte du fertilisant à épandre, du calendrier, de la pente, de la distance au
ruisseau, de la météo, de la culture passée, de la culture à venir…
Mais ce n’est pas tout, par ailleurs l’exploitant est censé veiller à l’équilibre de la fertilisation
azotée sur chaque parcelle en calculant, la bonne dose d’azote à apporter à chaque culture à
partir d’un référentiel de 92 pages de tableaux, coefficients, et équations
https://draaf.bretagne.agriculture.gouv.fr/Arrete-du-17-juillet-2017
Les exploitants sont supposés connaître ces prescriptions, les appliquer et produire des
déclarations : plan prévisionnel de fumure, cahier de fertilisation, déclaration annuelle de
flux d’azote.
C’est tellement complexe qu’on découvre sur la plateforme d concertation citée plus haut
seuls 13 % des exploitants remplissent eux-mêmes leurs documents de fertilisation, car
payer un bureau d’étude pour ça c’est à peu près le seul moyen de s’assurer que la
déclaration est conforme aux exigences réglementaires.
La réglementation sur la fertilisation azotée est doublement incontrôlable, car trop complexe
pour être praticable d’une part et parce que les contrôleurs font cruellement défaut d’autre
part. En 2016, ils n’étaient plus que 38 ETP (equivalent temps plein) pour contrôler 27000
exploitations agricoles en Bretagne.
En réalité tous ces calculs savants sont là pour noyer le poisson et nous faire oublier le
paramètre essentiel, l’information tabou passée sous silence, la densité animale : le nombre
d’animaux par hectare de SAU (Surface Agricole Utile).
Savez-vous que les bases d’identification des porcs et des volailles qui recensent précisément
les animaux dans les élevages sont la propriété du ministère de l’Agriculture, ne sont même
pas même pas accessibles aux Préfets !
Néanmoins la Cour des Comptes a fait un calcul pour les Côtes d’Armor, 1er département
français d’élevage. Par hectare de SAU, nous avons: 1,1 bovin + 22 porcs + 248 volailles
Difficile pour le public de prendre conscience de leur masse énorme tant ces animaux sont
pour l’essentiel dissimulés à la vue dans de grands bâtiments fermés.
Une telle densité animale à l’hectare est proprement insupportable pour l’environnement.
Pour nourrir ses 110 millions d’animaux d’élevage, la Bretagne importe en nourriture
animale l’équivalent de sa surface de production.
HAMV demande donc une diminution drastique du cheptel, de 50 %, afin que les
exploitants soient en capacité de nourrir leurs animaux sur leurs terres ou par un
approvisionnement local et d’en supporter les déjections, sans avoir à les traiter ou les
exporter. Nous demandons le retour à une agriculture paysanne, liée au sol,
Les Pays-Bas, inscrits comme la France dans l’Union Européenne, nous en montrent le
chemin en ayant voté une loi qui vise à diminuer leur cheptel de 30 %.. Il possèdent un
cheptel qui n’est pas identique au nôtre mais tout à fait comparable.
Il faut arrêter l’enfumage réglementaire évoqué plus haut (on ne doit plus s’égarer dans
des discussions autour du plafonnement théorique du solde de la balance globale azotée ou
de la mesure des reliquats azotés).
Il faut arrêter la fuite en avant technologique qui consiste par exemple à ajouter des
additifs inhibiteurs de nitrification dans le lisier ou dans le bol alimentaire des animaux ou
sur les pairies
Le débat doit porter sur la façon dont on réoriente l’agriculture pour aller vers une
diminution de moitié du cheptel breton, dans le cadre d’une agriculture liée au sol, autonome
et économe.
Si vous soutenez cette revendication, nous vous invitons à aller sur la plateforme de
concertation régionale nitrates entre le 1er et le 10 décembre et à voter pour notre
demande qui y sera déposée d’ici fin novembre."
Ce lien permet :
- d'avoir accès au dossier de présentation des mesures contenues dans le nouvel arrêté en projet.
- d'exprimer un avis, que ces avis soient individuels ou viennent de personnes morales, lesquelles sont invitées à déposer un "cahier d'acteur" de 10 000 caratères maximum.
La plateforme offre également la possiblité de voter en faveur des avis qui sont émis.
HAMV déposera un avis en Novembre et invitera ensuite à voter pour sa contribution avant fermeture de la plateforme.
Sa contribution sera bien évidemment inspirée des orientations votées en assemblée générale le 2 octobre dernier.
RAPPEL : les dffirents études et rapports de la cour des comptes
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JUSTICE Thierry Morfoisse était décédé d'un infarctus après avoir ramassé des algues vertes sur une plage de Binic en 2009
Mort de Thierry Morfoisse : le stress plus toxique que l’hydrogène sulfuré
La sentence est tombée. Le Tribunal judiciaire – Pôle social de Saint-Brieuc en son jugement du 14 octobre reconnaît que Thierry Morfoisse, chauffeur de l’entreprise Nicol Environnement décédé en juillet 2009 a bien été victime d’un accident du travail en transportant et déchargeant des algues vertes pourries au centre de traitement des déchets de Launay-Lantic.
Pour autant comment ne pas être surpris par le motif avancé par le Tribunal. L’infarctus du myocarde dont est mort ce chauffeur aurait été déclenché par un stress intense pour éviter un accident.
Pour rejeter la demande de reconnaissance de la faute de l’employeur de Monsieur MORFOISSE, le tribunal écarte l’intoxication à l’hydrogène sulfuré produit par la décomposition d’algues vertes pourries, hypothèse pourtant la plus probable compte tenu de la forte toxicité de ce gaz et qui fait l’objet dans le milieu professionnel de mesures de préventions particulièrement drastiques.
Ce qui est inquiétant dans cette affaire, c’est la répétition ad nauséam du même refrain entonné depuis la première victime des algues vertes en décomposition en 1989 jusqu’à aujourd’hui par les autorités publiques, des préfets à l’élu de la commune littoral en passant par les procureurs et présidents du Conseil Régional. Chaque fois qu’un être humain ou un animal meurt sur une plage ou un estuaire touché par des échouages d’algues, toutes les hypothèses sont avancées y compris les plus extravagantes pour écarter celle de l’intoxication à l’hydrogène sulfuré, suivant en cela le lobby de l’agro-alimentaire qui ne veut rien céder sur son modèle économique inégalitaire, attentant gravement à l’environnement, à la santé et participant largement au réchauffement climatique. Et en l’occurrence, la responsabilité des excédents d’azote agricole a été clairement démontrée dans la prolifération de cette espèce d’algues.
Nous en voulons pour preuve le refus implicite à ce jour de mettre en œuvre un protocole sanitaire qui permettrait par un prélèvement sanguin immédiat d’identifier avec certitude la présence dans l’organisme de ce gaz toxique. En Bretagne, la fabrique du doute sur les dangers des marées vertes est institutionnelle.
Quoiqu’il en soit, le comité de soutien à la famille Morfoisse continuera son long chemin vers la vérité.
Pour le comité de soutien à la famille Morfoisse, son porte-parole : André Ollivro
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https://www.facebook.com/events/3006544836267649/?ref=newsfeed
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Publié le 03 octobre 2021 à 18h05
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Article Le Télégramme scanné 01 et 02
Splann ! est une association de loi 1901 dont l’objet est de produire des enquêtes journalistiques d’utilité publique en Bretagne et dans le monde, en français et breton. Son siège est établi à Guingamp, dans le Trégor (Côtes-d’Armor).
La profession agricole, de son côté, est bien consciente de l’enjeu sanitaire : les éleveurs sont les premiers exposés. Selon l’Inrae, « des études épidémiologiques ont mis en évidence des corrélations entre le taux de contamination de l’air et la fréquence des pneumopathies chez les travailleurs. Les bronchites chroniques, l’asthme, la fibrose pulmonaire, les affections des voies aériennes supérieures constituent la majorité des maladies respiratoires professionnelles des éleveurs ».
En 2015, un projet baptisé « Air Eleveur » voit le jour, porté par la Chambre régionale d’agriculture de Bretagne. Une étude observe l’exposition des éleveurs à l’ammoniac, aux poussières et aux produits chimiques dans 40 élevages porcins et de volailles. Des valeurs limites d’exposition professionnelle, indicatives, sont dépassées durant certaines tâches comme le soin aux animaux, avec une réduction de la capacité respiratoire. Une plaquette de sensibilisation est alors envoyée à tous les éleveurs de la région. Une formation leur est proposée et cinq vidéos sont en ligne depuis mi-2018.
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Ouest France 19-09-2021
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Voir l'action en image réalisé par Yann Le Meur
Précisions concernant l'action ci-dessous d'Extinction Rébellion contre les marées vertes :
- Halte Aux Marées Vertes soutient cette action et appelle ses adhérents et sympathisants à être présents le 17 septembre prochain.
- Cette action arrive à point nommé dans un contexte où le Tribunal Administratif de Rennes, dans un jugement du 4 juin dernier, a donné 4 mois au Préfet de région pour renforcer son Plan d'Action Régional nitrates et où la Cour des Comptes a dénoncé la faillite des plans algues vertes et esquissé les pistes d'une "évolution en profondeur" de l'agriculture. C'est le moment pour les citoyens que nous sommes de faire pression sur les pouvoirs publics pour qu'ils agissent enfin.
- Vous pouvez soit assister à l'action (et partir si la dispersion est ordonnée), soit participer en tant qu'activiste (risques juridiques maîtrisés).
- Il faut impérativement s'inscrire afin d'être averti le matin même du lieu de rendez-vous. Même ceux qui n'ont pas de compte facebook peuvent le faire au moyen du formulaire.
A diffuser largement autour de vous.
Le bureau de HAMV
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Courrier du lecteur de Ouest France du 11 septembre 2021 : De AL G, "Vouloir regarder la vérité en face"
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RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES
Depuis plus de 50 ans, la Bretagne est confrontée à l’échouage d’algues vertes sur une partie de son littoral. La forte concentration de nitrates dans les cours d’eau, principalement ( à 90%) d’origine agricole, en est la cause majeure selon les scientifiques.
LE RAPPORT
https://www.ccomptes.fr/system/files/2021-07/20210702-rapport-algues-vertes.pdf
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Le 16 Août 2021
Le 17 août 2021
Monsieur Thierry MOSIMANN Préfet des Côtes d’Armor
Monsieur Ronan KERDRAON Président de Saint-Brieuc Armor Agglomération Et Maire de PLERIN
Monsieur Mickaël COSSON Maire d’HILLION
Monsieur Hervé GUIHARD Maire de SAINT BRIEUC
Monsieur Richard HAAS Maire de LANGUEUX
Monsieur le Préfet, Monsieur le Président, Monsieur le Maire,
Dans une lettre ouverte du 12 juillet dernier, nous avons tiré la sonnette d’alarme sur la régression que nous constations concernant le volet curatif du plan algues vertes, avec pour conséquence une pollution aérienne tout à fait préoccupante de certaines portions du littoral en raison des gaz dégagés par les algues vertes en putréfaction qui s’accumulent sur le littoral.
Fin juillet, nous apprenons que l’Agence Régionale de Santé a adressé un message aux médecins libéraux de Saint-Brieuc Armor Agglomération pour leur faire savoir qu’un dispositif de mesure d’hydrogène sulfuré en continu avait été mis en place à proximité de quatre zones d’échouage d’algues vertes avec présence potentielle de vasières, pour une mesure du 4 mai 2021 au 30 septembre 2021.
Nous apprenons par ailleurs, par la presse, que les 4 capteurs sont situés plage de l’hôtellerie à HILLION, à Boutdeville à LANGUEUX, plage du Valais à SAINT BRIEUC et au port du Légué à PLERIN et que cette pratique a cours depuis 2019.
« Compte tenu des dépassements ponctuels des valeurs guides de l’OMS plage de l’hôtellerie à Hillion » devant « inciter à la plus grande vigilance », l’ARS sensibilise les médecins aux risques liés à l’intoxication à l’hydrogène sulfuré en énumérant les symptômes afférents et en invitant les médecins à faire connaître à l’ARS « les cas de consultations ou prises en charge en lien avec un exposition probable ou confirmée à l’H2S ».
Cette situation appelle de notre part les observations et demandes qui suivent :
1) TRANSPARENCE
Nous ne pouvons qu’être indignés du double manque de transparence qui entoure cette pollution aérienne. Autant Air Breizh publie quotidiennement son bulletin de l’air concernant les autres pollutions aériennes mesurées par l’organisme (particules fines PM 10 ; particules très fines PM 2,5 ; dioxyde d’azote NO2 ; ozone O3 ; dioxyde de soufre SO2), autant ici la mise en place du dispositif de mesure comme ses résultats sont été soigneusement occultés. Les élus se sont opposés à une publication en temps réel des résultats, qui selon les déclarations dans la presse de M. Denis Hamayon, maire d’Yffiniac et vice-président de SBAA, seraient « destinés aux élus et pas au public ». Il est aisé de comprendre que de telles méthodes ne sont pas de nature à inspirer confiance ni aux associations ni au public !
► Nous demandons
- qu’Air Breizh publie quotidiennement les données enregistrées ;
- que d’autres sites impactés par les marées vertes soient également équipés de capteurs avec sensibilisation des médecins du secteur concerné (plage Saint-Maurice à Morieux, partie sud de la plage de la Banche à Binic, plage du Ledano à Paimpol…).
2) AMMONIAC
De l’aveu même du Haut Conseil en Santé Publique, les algues en décomposition dégagent différents gaz dont du méthane, de l’ammoniac, de l’hydrogène sulfuré, des mercaptans…, ce qui a conduit ce Haut Conseil à recommander qu’en Martinique, confrontée à la décomposition d’algues brunes échouées massivement (les sargasses), le suivi de la pollution de l’air concerne l’H2S mais également l’ammoniac. Pourquoi n’y a-t-il pas, de la même façon, de suivi de l’ammoniac sur nos côtes, d’autant qu’avec les épandages agricoles (déjections et engrais chimiques), nous subissons déjà une pollution de fond en ammoniac sans égale ailleurs ? Est-ce par crainte de résultats trop préoccupants ?
► Nous demandons qu’en ces mêmes points de mesure de l’hydrogène sulfuré soit également mesurée la concentration en ammoniac (NH3), avec des résultats quotidiens accessibles sur le site d’Air Breizh.
3) APPEL A TEMOIGNAGES
Des médecins libéraux sont mobilisés pour faire remonter à l’ARS des données sur les impacts sanitaires de l’hydrogène sulfuré dont ils auraient à connaître dans leur cabinet.
Toutefois, vous conviendrez que de toute évidence, on ne prend pas rendez-vous chez son médecin simplement pour témoigner que tel après-midi on a été pris d’un mal de tête ou de nausée ou encore que l’on est contraint de fermer ses fenêtres régulièrement pour se protéger de l’odeur incommodante ou que tel dimanche on a ressenti des picotements aux yeux à l’occasion d’une promenade sur le sentier de randonnée ou une gêne respiratoire à l’occasion d’un jogging.
En conséquence, notre association souhaite informer la population de la commune d’Hillion (cernée par les marées vertes) mais aussi celle de Boutdeville, du Valais et du Légué et recueillir des témoignages de gênes ou troubles occasionnés par la pollution dégagée par les algues vertes putrides.
Pour ce faire, nous avons préparé des panneaux comportant une information d’alerte et un appel à témoignages (en PJ), de format A3, sur des supports de bois destinés à être plantés le long du sentier de randonnée à Hillion ainsi que dans les trois autres points susmentionnés, pour y rester jusqu’au début octobre.
►Nous vous demandons de laisser en place ces panneaux à même de toucher les personnes de passage comme les résidents permanents ou saisonniers.
Dans le cas contraire, nous nous verrions contraints de distribuer le document dans les boîtes aux lettres de l’ensemble de la commune d’Hillion ainsi que près des trois autres sites mentionnés.
Nous nous engageons à rendre compte des témoignages reçus et à les transmettre à l’ARS. Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Préfet, Monsieur le Président, Monsieur le Maire, l’expression de notre haute considération.
Copie à
- Monsieur Emmanuel BERTHIER Préfet de la région Bretagne, - Monsieur Thierry ANDRIEUX Président de Lamballe Terre & Mer, - Monsieur Philippe HERCOUET Maire de Lamballe, - Monsieur Paul CHAUVIN Maire de Binic-Etables, - LA PRESSE
Cette marée verte serait presque belle à côté de certaines plages, mais attention cela n'empêche pas la toxicité !
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Notre assiette pour demain (17/10/2020)
Samedi 17 octobre a eu lieu à SAINT-BRIEUC la déclinaison locale de l'action nationale de mobilisation citoyenne "Notre assiette pour demain" pour une agriculture écologique et une alimentation saine et accessible à tous.
Halte Aux Marées Vertes était partenaire de l'événement, au travers de la conférence de Patrick LE LOUARN